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mercredi 1 décembre 2010

Hong-Kong


Après l'Indonésie, nous avions prévu de faire une courte halte à Hong-Kong. Trois jours pour découvrir la ville mythique.
A l'arrivée, aéroport ultra-moderne. Le chauffeur de taxi, rigolard, nous détaille son « pays » en nous amenant sur l'ile principale. Il nous dit de faire attention au petit si nous allons en Chine. Ca ressemble à un avertissement de mauvais film, mais il a l'air sérieux. Nous n'avions pas prévu de passer la frontière de toute façon, mais là c'est radical: nous décidons de ne pas y aller.
Il nous dépose à l'hotel. Accueil un peu froid. La première chose qui nous choque, c'est la chaleur, étouffante et orageuse. D'ailleurs, des orages on en aura plus que notre dose pendant ces trois jours.
Les paysages de tours immenses et fines sur ces iles à perte de vue, nous rapproche de l'image toute faite que nous avions de cet endroit. Ce n'est pas très beau à vrai dire, juste surprenant. Ce qui l'est encore plus, c'est de voir des échafaudages sur toute la hauteur des façades de ces tours (40 étages fréquemment)...en bambou. Je sais, c'est une déformation professionnelle, mais ca m'a vraiment laissé pantois. Je me demande encore si il y a des notes de calcul, des bureau de contrôle qui ont les c.... de vérifier tout ça!!!!
Nous quittons de suite l'hôtel pour une première promenade en ville. Et c'est un spectacle surprenant qui nous attend. La ville est une ruche à ciel ouvert. Certaines parties du territoire atteignent des densités de 30.000 Habitants par Km2!! On dirait un centre commercial étendu à toute la surface. Travail, argent, consommation. Le cycle est couvert et fermé sur lui-même. A-t-il du sens? J'en doute. Signe patent, presque personne ne lit dans la rue. Pas ou peu de librairies, de cinémas. De temples. Bref de tout ce qui habituellement signale une vie intérieure, culturelle ou spirituelle.
De la consommation matérielle pure. Toutes les rencontres que nous faisons sont obsédées par l'entreprise, la création de richesses, le coût des choses, etc...Et pas grand chose d'autre. Bien sûr je ne veux pas juger toute une population sur trois jours de présence, mais rarement la sensation n'aura été si forte.
D'ailleurs, je serai assez mal placé pour critiquer, puisque la première chose que j'ai fait cela a été de me mettre à la recherche d'un Ipad dans ce pays où les produits Apple sont les moins chers au monde...Charité bien ordonnée commençant par soi-même, il convenait de se l'avouer! Et comme je l'ai trouvé, je leur ai pardonné bien vite à nos amis de Hong-Kong!
Nous reprenons l'escalator de près d'un kilomètre de long pour rentrer à l'hotel, en fait ce sont de multiples portions qui jointes bout à bout font un petit kilomètre (Mes bons amis Fabrice et Gérard, ne faites donc pas de cauchemars sur la maintenance!)
Le lendemain, je me lève très tôt. 5 heures. Le décalage horaitre fait son oeuvre.
Le temps de discuter au pied de l'immeuble avec deux français ivres morts qui rentrent de discothèque, de refuser poliment une invitation dans l'ascenseur à passer la fin de la nuit avec un russe et trois jolies filles qu'il ramène de sa soirée, et je décide d'aller prendre une douche froide. Visiblement il y a une vie nocturne à Hong-Kong!
Nous nous rendons ensuite au parc-zoo d'Hong-Kong. Une superbe volière de 3.000m2 en plein centre ville. Magnifique. Une bulle d'oxygène dans cette mer de béton.
Et partout des panneaux d'interdiction: de fumer, de marcher ça ou là, de cracher, de se moucher de telle ou telle manière (si, si!), de s'asseoir à telle place,...la liste est sans fin. Cela donne un côté ultra policé et étouffant à l'espace urbain. Certes c'est propre, mais les degrés de liberté sont inexistants.
La soirée est passée sur la fameuse promenade des stars. Recueil de statues et d'empreintes des vedettes Hong-Kongaises sur fond de Skyline sur la rive opposée. Sympathique, mais sans plus. Le temps de faire quelques photos et de mettre une volée à Bruce Lee et nous rentrons. Un peu déçu qu'on ne nous ait pas réservé un carré de béton frais pour déposer notre trace. L'accueil n'est plus ce qu'il était!
Le lendemain, nous décidons de prendre l'air et de nous rendre à Aberdeen, le port de pêche, ses sampans, et ses jonques. Le bus nous y dépose en quelques minutes, tant la cité est concentrée. Impressionnante criée. Partout des bacs avec des poissons et des crustacés inconnus, des tuyaux qui plongent dans l'eau du port et pompent de l'eau de mer pour alimenter en permanence ces aquariums de plastique. L'activité est frénétique. Partout des types qui trimballent des caisses, qui crient. Entre ce marché et la pluie qui tombe, on peut carrément dire que la Bretagne se la joue petit bras. On comprend mieux le nom d'Aberdeen pour ce quartier.
La soirée est passée dans le quartier de l'électronique: Kowloon. Des centres commerciaux, des centres commerciaux, et des panneaux lumineux (promis, je ferais mon rapport à mon supérieur à mon retour sur tout ce que j'y ai vu).
Le jour suivant, nous prenons le funiculaire qui nous dépose au sommet du Peak, le sommet qui domine l'île principale. Des escalators partout. Des touristes. Des boutiques. Et une vue sympathique sur la ville. Mais franchement rien d'extraordinaire. Le temps de remettre une branlée à Bruce Lee et nous repartons à l'hotel.
En bref, vous l'aurez compris, même si nous n'avons aucun regret d'être passés à Hong-Kong, au-delà du choc visuel, de cette concentration de modernisme sur une surface si petite, on ne peut pas dire que nous ayons été touchés par cet endroit. Le Japon se profilait juste derrière, et pour être très francs, on était très pressés de quitter cette ville pour continuer à s'émerveiller ailleurs.
Adios Hong-Kong donc, et Konichiwa le Japon.