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lundi 6 septembre 2010

Indonésie


Départ de Johannesbourg vers midi. 13h00 de vol jusqu'à Hong-kong. 2h d'escale. Puis 4h30 jusqu'à Djakarta. C'était le vol le plus long de notre tour du monde. Celui que l'on appréhendait un peu, a juste titre d'ailleurs, puisque le Pablo a pleuré pendant les 13 h00 du premier vol, puis s'est effondré pendant le deuxième (comment ça un gros plan galère, je ne vois pas ce que vous voulez dire!).
Deux jours à Djakarta, histoire de sentir l'ambiance. Sentir est le mot, car nous n'avions jamais vu autant de voitures et de scooters de notre vie, ni un tel nuage de pollution autour d'une ville. Comment dire? C'est un peu comme si sur un cercle de 40 km de diamètre il y avait le trafic routier du rond point de l'Etoile un jour de pluie à Paris (là du coup je les sens moins nombreux les volontaires pour aller à Djakarta!).

En bref, vous aurez compris que l'on ne s'y est pas beaucoup plu. Ce qui n'a pas du tout été la même chanson que dans la ville suivante, Yogyakarta.
Le Kraton, le palais du Sultan de Yogyakarta
Cette ville est située au centre de l'île de Java. Nous avons attrapé un train de voyageurs a 6h00 du matin. Vision surprenante sur le quai, d'un train passant à toute allure, et sur le toit duquel plusieurs centaines de personnes s'étaient installée pour voyager (gratuitement j'espère). 8h00 de train, a travers la campagne, les champs de riz, les rues en cours de décoration pour la fête nationale, le 17 aout. Très sympa. Arrivée dans un Hotel agréable, en plein centre ville de Yogyakarta. Marchandage habituel avec les chauffeurs de taxi de la gare, puis repos. C'est a ce moment la que Pablo a commencé à se détendre.
Le Palais de l'eau
Spéciale dédicace au cousin Aitor, né ce jour là...
Nous y avons séjourné une semaine, et on ne s'y est pas ennuyé une minute: palais du sultan, temple de Borobudur a l'aube, temple de Prambanan, palais des eaux, massages, parc d'attraction pour enfants, découverte de la gastronomie locale, ballades en cyclo-pousse dans les rues de la ville palais. Un petit régal.
Borobudur à l'aube
Petit point pas négligeable non plus, la présence de touristes, si elle existe, n'est pas massive, contrairement à ce que nous verrons derrière à Bali. Cependant, la première fois Que nous sommes entrés dans un restaurant, et que nous avons découvert ébahis, qu'absolument toutes les personnes a table étaient des touristes, et qu'elles avaient de surcroit le même guide que nous sous le bras (le Lonely Planet), on a bien rigole, puis on s'est dit qu'il fallait vraiment qu'on sorte le nez de notre guide!
Temple de Prambanan

L'avant-dernier jour nous avons croisé un jeune couple de compatriotes espagnols, Veronica y David (souvenez vous: depuis les prestations croisées de nos deux équipes pendant le dernier Mondial, je suis Espagnol!). Rencontre très sympa. On espère bien les revoir si on passe sur Madrid!

ensuite, nous avons filé rejoindre nos amis de Marseille, Muriel, Roger, Thibault et Marie-Eve, à Bali.

Bon sang, que ça a été sympa de les croiser. Merci a eux pour l'approvisionnement en bouquins, pour les supers restaurants sur places, pour ces moments de pur repos autour de la piscine.
Petit temple à Kuta
Petit message personnel à la deuxième personne que je devais croiser la-bas, qui se reconnaitra: Gégé, t'es qu'un gros nul. Tu peux pas répondre a temps à tes mails? Tu en seras quitte pour un repas a notre retour.
Une pub pour Axe? Non, un échauffement pour le surf!!

Sinon, le sud de Bali, n'y allez pas, c'est une arnaque. Vous avez la même chose à Benidorm, sans les 20 heures d'avion. Le tourisme de masse a débarqué en force dans ce coin de l'île: on sent que une grande majorité des gens y viennent pour la bière et les fringues pas chères, et ça fait mal au ventre. La nuit y est tres agitée, et cela doit etre l'equivalent d'un Ibiza dans les annees 70...Il y a encore quelques petits temples magnifiques coincés entre deux boutiques de Tee-shirt Bintang (la bière locale), mais globalement le coin y a perdu son âme, qui s'en est allée vers le nord de l'île, ou nous avons décidé de nous rendre en deuxième semaine Balinaise.
Vue de notre chambre à Cabu Carik
Ne me demandez pas comment nous avons trouvé l'hôtel suivant, parceque on ne s'en souvient absolument pas. Toujours est il que c'est le site le plus incroyable dans lequel il nous a été donné de dormir. Amlapura est le nom du village voisin, mais il faut encore rouler un gros quart d'heure dans les routes de campagne pour y arriver. 5 jours d'un intense repos dans cette petite guest-room de deux chambres (dont une deuxième vide la plupart du temps). On n'a pas été très embêtés par les voisins pendant ce séjour. Le bungalow est situe sur un flan de colline et vous projette à perte de vue des cultures de riz en escalier. En contrebas, se trouve Tirta Ganga, et son palais des eaux magiques. Un temple, dont les prières psalmodiées toute la journée remontaient a nos oreilles comme une berceuse. Superbe contact avec les habitants du village voisin, avec les gamins, avec les paysans lors de ballades dans les rizières.
Plus belle la vie!
Le seul point noir du séjour aura été la visite du temple mère, à Besakih. Magnifique édifice, offert aux marchands du temple, arnaqueurs et autres "hawkers" de tous poils. Un peu le Mont-St.-Michel, dans la jungle balinaise. Quel dommage!
Besakih
Tirta Ganga
Derrière, nous avons decidé de retourner sur la côte, dans une petite station familiale, Sanur, afin de profiter de nos dernières séance de plage avant le mois de novembre (je sais, je sais, vous vous dites, "la vie est injuste, et comment peut on priver comme cela une famille de plage pendant deux mois et demi?... Etc,etc." 
Enterrement à Sanur
 
Premier grimper de cocotier à Sanur
Je vous remercie de votre compassion, mais je n'en veux pas. Le choix, difficile que nous avons fait de nous priver de plage en septembre et en octobre, est un choix assumé. Nous ne sommes pas des cigales nous Mossieur! On a signe pour en baver, et on aime ça! :-)

Afrique du Sud (deuxième partie)

Bon, après avoir reçu de nombreux mails d'engueulade, il était temps de mettre quelque peu ce blog à jour. A mon amie Isabelle qui me demandait si nous avions un problème technique, j'ai répondu: "la flemme, ca compte comme problème technique??". Pour rattraper le retard, je vais y aller un peu au pas de charge.  De toute façon, la fin de l'Afrique du Sud a été si serrée que nous n'avons pu que voir les étapes de très loin.
Nous vous avions laissé à notre arrivée à Santa-Lucia. Jolie petite ville coincée entre une rivière, un marécage et la mer. Quelques pâtés de maison. Ambiance à mi-chemin entre Sprinbreak américain, et petits week-end en famille pour admirer la faune. 
La faune parlons-en...C'est tout de même une des rares villes où l'on peut facilement croiser un hippopotame à deux heures du matin dans la rue, un guépard à l'aube sur la plage, et des crocodiles à toutes heures de la journée. On comprend mieux l'interdiction de vendre de l'alcool après cinq heures du soir. Autant éviter de sortir de sa voiture en rentrant de boite de nuit légèrement éméché. Ça doit faire son petit effet de se retrouver nez à nez avec les bébêtes!!!

De Santa Lucia, nous avons filé vers Cintsa, pas très loin de l'endroit où notre bonne équipe de France a fait grève quelques semaines plus tôt. De toute façon, depuis cet épisode yé souis espanol aux yeux des Sud-Africains,  c'est plus glorieux. 
On se perd en route, et passons parmi les plus beaux paysages qu'il nous ait été donné de voir depuis le départ, la région de Umtata. Un joyeux mélange entre le Mali, la Toscane et la Mongolie. Des bergers africains à cheval, des routes de collines sans fin, un coucher de soleil avec un sfumato digne de la Joconde. On a adooooré...et on est des gros imbéciles de ne pas avoir pris le temps de faire des photos!

A l'arrivée, tard dans la soirée, superbe Backpacker. Superbe ambiance. On nous a gardé un plat de spaghetti bolognèse au chaud, une bonne bière, et des grands sourires. Je recommande l'adresse à tous les routards. Pas le temps de s'arrêter malheureusement, car le temps est compté pour arriver à Cape Town.
La vue depuis la salle de petit déjeuner du Buccaners Backpacker
Nous avons ensuite mis le Cap sur Plettenberg bay et sur la Garden Road. Jolie vue. Backpacker avec une sale ambiance. Rien de spécial. La Garden Road avec laquelle tout le monde nous bassine, nous déçoit amplement. De belles baies, mais rien à voir avec les étendues de la région d'Umtata.
Notre Backpacker et Table Mountain
En caisse de Coca Cola pour la World Cup
Hommage de Cape Town au champion
Et enfin, dernière étape, Cape Town. Raison de tous nos soucis en Afrique du Sud. Initialement, nous avions exclu de nous y rendre. Cela faisait un voyage en voiture trop long. Tout le monde nous est tombé dessus en nous expliquant que c'était une hérésie de ne pas y passer. Puis nous avons trouvé un vol peu onéreux entre Cape Town et Johannesbourg, ce qui nous permettait de limiter un peu la casse et de reboucher notre périple avec un peu moins de km à rouler. Total: 4.000 km de route (pas toujours bonne) en 13 jours... C'était pénible pour le conducteur. Pour sa voisine. Mais encore beaucoup plus pour le bébé qui était derrière! Autant dire que le Pablo nous l'a fait payer cash dans la dernière semaine Africaine.
Que dire sur Cape Town? On y rentre en passant à côté d'un township de 12km de long. Ensuite, c'est superbe. La ville est en ébullition et rappelle le Madrid des années Almodovar. Ça bouge dans tous les sens, c est jeune, créatif, festif, cosmopolite... Sans conteste une ville du futur. Apparemment la fête qu'a été cette ville pendant le mondial restera dans les mémoires de ses habitants. 
Looking for Nemo à l'aquarium de Cape Town
Même si on a pu y passer que très peu de temps, on s'y est beaucoup, beaucoup plu: Table Mountain, l'aquarium, long street,... Il est évident que nous reviendrons ici, dans de meilleures conditions, avec du temps, et en étant reposés. Car autant être francs, nous avons fini l'AfSud sur les rotules, physiquement et nerveusement.
Edu, mira que ranita!
De là notre décision de simplifier les séjours a venir et de ne faire que des étapes de 5 jours environ, pour que Pablo puisse récupérer et trouver une certaine forme de routine dans les villes où nous passerons. Nous verrons moins de choses, mais dans de meilleures conditions. Ça nous aura pris du temps pour trouver le bon compromis, mais depuis cela fonctionne très bien.
Bizarre bizarre!

Long street
Qu'est ce qui nous restera de l'Afrique du Sud? Des images inoubliables de Dame Nature. Des contrastes, des inégalités insupportables. Cette sensation d'être à mi-chemin entre l'Afrique, les Pays-bas et l'Angleterre. Mais avant tout, l'impression que ce pays se construit, et qu'il a un avenir incroyable devant lui. Cependant, malgré l incroyable mutation qui s'opère depuis que Mandela a quitté Robben Island en 1994, le mélange des deux sociétés qui cohabitaient n'en n'est qu'à ses balbutiements, et on devine qu'il faut plusieurs décennies, voire peut-être un siècle avant d'y voir une société réellement homogène. 
Long street
Vu d'où on partait, c'est normal. Mais ce qui est important ici, c est que l on sente le mouvement du pays entier. A visiter sans aucun doute, mais avec du temps (trois semaines au moins).