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lundi 6 septembre 2010

Afrique du Sud (deuxième partie)

Bon, après avoir reçu de nombreux mails d'engueulade, il était temps de mettre quelque peu ce blog à jour. A mon amie Isabelle qui me demandait si nous avions un problème technique, j'ai répondu: "la flemme, ca compte comme problème technique??". Pour rattraper le retard, je vais y aller un peu au pas de charge.  De toute façon, la fin de l'Afrique du Sud a été si serrée que nous n'avons pu que voir les étapes de très loin.
Nous vous avions laissé à notre arrivée à Santa-Lucia. Jolie petite ville coincée entre une rivière, un marécage et la mer. Quelques pâtés de maison. Ambiance à mi-chemin entre Sprinbreak américain, et petits week-end en famille pour admirer la faune. 
La faune parlons-en...C'est tout de même une des rares villes où l'on peut facilement croiser un hippopotame à deux heures du matin dans la rue, un guépard à l'aube sur la plage, et des crocodiles à toutes heures de la journée. On comprend mieux l'interdiction de vendre de l'alcool après cinq heures du soir. Autant éviter de sortir de sa voiture en rentrant de boite de nuit légèrement éméché. Ça doit faire son petit effet de se retrouver nez à nez avec les bébêtes!!!

De Santa Lucia, nous avons filé vers Cintsa, pas très loin de l'endroit où notre bonne équipe de France a fait grève quelques semaines plus tôt. De toute façon, depuis cet épisode yé souis espanol aux yeux des Sud-Africains,  c'est plus glorieux. 
On se perd en route, et passons parmi les plus beaux paysages qu'il nous ait été donné de voir depuis le départ, la région de Umtata. Un joyeux mélange entre le Mali, la Toscane et la Mongolie. Des bergers africains à cheval, des routes de collines sans fin, un coucher de soleil avec un sfumato digne de la Joconde. On a adooooré...et on est des gros imbéciles de ne pas avoir pris le temps de faire des photos!

A l'arrivée, tard dans la soirée, superbe Backpacker. Superbe ambiance. On nous a gardé un plat de spaghetti bolognèse au chaud, une bonne bière, et des grands sourires. Je recommande l'adresse à tous les routards. Pas le temps de s'arrêter malheureusement, car le temps est compté pour arriver à Cape Town.
La vue depuis la salle de petit déjeuner du Buccaners Backpacker
Nous avons ensuite mis le Cap sur Plettenberg bay et sur la Garden Road. Jolie vue. Backpacker avec une sale ambiance. Rien de spécial. La Garden Road avec laquelle tout le monde nous bassine, nous déçoit amplement. De belles baies, mais rien à voir avec les étendues de la région d'Umtata.
Notre Backpacker et Table Mountain
En caisse de Coca Cola pour la World Cup
Hommage de Cape Town au champion
Et enfin, dernière étape, Cape Town. Raison de tous nos soucis en Afrique du Sud. Initialement, nous avions exclu de nous y rendre. Cela faisait un voyage en voiture trop long. Tout le monde nous est tombé dessus en nous expliquant que c'était une hérésie de ne pas y passer. Puis nous avons trouvé un vol peu onéreux entre Cape Town et Johannesbourg, ce qui nous permettait de limiter un peu la casse et de reboucher notre périple avec un peu moins de km à rouler. Total: 4.000 km de route (pas toujours bonne) en 13 jours... C'était pénible pour le conducteur. Pour sa voisine. Mais encore beaucoup plus pour le bébé qui était derrière! Autant dire que le Pablo nous l'a fait payer cash dans la dernière semaine Africaine.
Que dire sur Cape Town? On y rentre en passant à côté d'un township de 12km de long. Ensuite, c'est superbe. La ville est en ébullition et rappelle le Madrid des années Almodovar. Ça bouge dans tous les sens, c est jeune, créatif, festif, cosmopolite... Sans conteste une ville du futur. Apparemment la fête qu'a été cette ville pendant le mondial restera dans les mémoires de ses habitants. 
Looking for Nemo à l'aquarium de Cape Town
Même si on a pu y passer que très peu de temps, on s'y est beaucoup, beaucoup plu: Table Mountain, l'aquarium, long street,... Il est évident que nous reviendrons ici, dans de meilleures conditions, avec du temps, et en étant reposés. Car autant être francs, nous avons fini l'AfSud sur les rotules, physiquement et nerveusement.
Edu, mira que ranita!
De là notre décision de simplifier les séjours a venir et de ne faire que des étapes de 5 jours environ, pour que Pablo puisse récupérer et trouver une certaine forme de routine dans les villes où nous passerons. Nous verrons moins de choses, mais dans de meilleures conditions. Ça nous aura pris du temps pour trouver le bon compromis, mais depuis cela fonctionne très bien.
Bizarre bizarre!

Long street
Qu'est ce qui nous restera de l'Afrique du Sud? Des images inoubliables de Dame Nature. Des contrastes, des inégalités insupportables. Cette sensation d'être à mi-chemin entre l'Afrique, les Pays-bas et l'Angleterre. Mais avant tout, l'impression que ce pays se construit, et qu'il a un avenir incroyable devant lui. Cependant, malgré l incroyable mutation qui s'opère depuis que Mandela a quitté Robben Island en 1994, le mélange des deux sociétés qui cohabitaient n'en n'est qu'à ses balbutiements, et on devine qu'il faut plusieurs décennies, voire peut-être un siècle avant d'y voir une société réellement homogène. 
Long street
Vu d'où on partait, c'est normal. Mais ce qui est important ici, c est que l on sente le mouvement du pays entier. A visiter sans aucun doute, mais avec du temps (trois semaines au moins).

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